« Muette, elle est assise parmi les élèves qui répètent d’une voix énergique. Le professeur de grec ne fait plus de remarque à propos de son mutisme. Tourné de trois quarts, il efface les phrases qui couvrent le tableau en faisant de grands gestes avec sa main qui tient un chiffon molletonné. »
Elle a perdu sa voix, lui perd peu à peu la vue. Les blessures de ces personnages s’enracinent dans leur jeunesse et les ont coupés du monde. À la faveur d’un incident, ils se rapprochent et, lentement, recouvrent le goût d’aller vers l’autre, celui de communiquer. Leçons de grec est une ode magnifique à la reconstruction des êtres, au-delà de la résilience, et le roman de la grâce retrouvée.
Variation sur la langue, d’une poésie rare, un livre lumineux et bouleversant. Alexandra Lemasson, « Des mots de minuit », France TV Info.
Il faut lire Han Kang pour ce qu’elle est : une virtuose du verbe. Aurélie Julia, Revue des Deux Mondes.
Traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot.
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