"Il est l’étudiant en philosophie qui pense comme Adamov que le rêve de la nuit nous venge du désespoir des jours. Il est l’aquoiboniste du 26, rue Saint-Benoît, disparu un jour non établi de 2014. Il est le héros d’une autre vie que la sienne. Un être de spleen et de nuage. Évidemment qu’il ne reste aucune preuve tangible de son existence, c’est à peine s’il a habité le monde." De Yann Andréa, on sait qu’il a vécu seize ans avec Marguerite Duras, chez qui il s’était présenté à l’été 1980. Il avait vingt-huit ans et elle soixante-six. Cet amour-là, il l’a lui-même écrit dans un livre. Mais de sa vie d’avant et de sa vie d’après, on connaît peu de choses. Julie Brafman est partie sur les traces de ce personnage énigmatique, jusqu’à trouver, dans une chambre rose, des photos, des journaux, des carnets qu’il a laissés avant de disparaître dans la nuit. Avec une écriture élégante et envoûtante, l’autrice fait revivre cet homme aussi singulier qu’émouvant et, en entrelaçant le récit intime, l’enquête et des archives inédites, elle raconte une histoire d’amour et de littérature.
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