Bernard Moitessier a acquis une renommée internationale après son tour du monde et demi en solitaire en 1968-1969, à la suite duquel il publie La Longue Route, sans doute son livre le plus emblématique. Un chant, un poème à la mer, où l’homme, son bateau et les éléments se pénètrent et vibrent à l’unisson. Parti le 22 août 1968 de Plymouth pour participer au tour du monde en solitaire et sans escale organisé par le Sunday Times, Bernard Moitessier, après avoir « bouclé la boucle » en vainqueur, ne s’arrête pas et décide de poursuivre sa route. Ce marin hors norme a voulu aller jusqu’au bout de la résistance humaine et de celle de son bateau, sur une mer tour à tour câline ou rugissante. C’est, à l’époque, le plus long voyage en solitaire, 37 455 milles sans toucher terre, dix mois seul entre mer et ciel, avec les dauphins, les poissons volants, les oiseaux et les étoiles. À l’occasion du centenaire des éditions Arthaud, le premier carnet de bord de Moitessier, issu d’un voyage en 1952 d’Indochine à l’île Maurice où il fera naufrage, est publié pour la première fois. Des écrits fondateurs du vagabond des mers qu’il deviendra.
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